A l'heure de la lutte contre le réchauffement climatique, et d'un mouvement écologique sans précédent (qui s'en plaindrait ? J'ai envie de dire : enfin !), la tendance est au recyclage et au tri selectif. La musique n'y échappe pas, bien au contraire, et on voit de plus en plus fleurir des pochettes en carton accompagner les dernières créations machiavéliques de nos si sympathiques artistes. Si, si je vous assure, il y en a encore qui achètent leurs cds, par exemple, au hasard : moi. J'en profite d'ailleurs, une fois n'est pas coutume, pour faire de la publicité, et ce ne sera malheureusement pas pour un petit disquaire indie du coin de la rue, mais pour le plus grand évènement que Villebon-sur-Yvette ait connu depuis la victoire de nos volleyeuses en Coupe d'Europe en 2003 : je vous le donne en mille, une Fnac ouvre ses portes aujourd'hui dans la ville des bons ! Conscient de lancer le plus gros "buzz" internet de l'année 2007 je vais malgré tout revenir à mes moutons.
La musique c'est un peu comme les poubelles en Allemagne (quoi, ô lecteur fidèle, tu es perdu ?), on ne sait plus trop qui va avec quoi. Que faire d'une musique influencée par le hip-hop, mélant jazz, soul rock et autre blues avec un soupçon d'électro ? A part de la carctériser à l'aide de ces sempiternels adjectifs qui n'aident pas vraiment à savoir de quoi il est question, notamment les "c'est atypique", et autre, "dis donc, c'est très éclectique comme musique" ? Et bien justement, c'est exactement de ça dont il s'agit, le trip-hop englobe toutes les musiques éclectiques qui n'apppartiennent à aucune autre catégorie. Reconstitons les fait pour en savoir un peu plus.
En 1990, un petit groupe de Bristol, nommé Massive Attack, sort un album intitulé Blue Lines qui va étonner la critique par son côté sombre/mélancolique et son univers musical s'apparentant à un véritable melting pot sonore.
Parallèlement, en 1991, DJ Shadow, qui officie entre autres dans le groupe Public Enemy, profitera de la création de la maison de disque Solesides avec d'autres amis rappeurs, pour sortir quelques titres et notamment In/Flux où des samples totalement différents flirtent les uns avec les autres, dans un style totalement expérimental. L'abstract hip-hop était né.
Les critiques se passent le mot, et c'est un journaliste anglais du magazine Muzzik qui utilisera pour la première fois le terme, en contractant le mot absrtact jusqu'à n'obtenir que la simple lettre "t" pour écrire : "this is trip-hop". Et c'est ainsi que l'on trouva un nom à la musique de Massive Attack et tous ses rejetons du nord de l'Angleterre.
Musicalement parlant, on est vraiment dans la définition du mot argotique, "tripper" : cette musique mélangeant plusieurs pistes superposées, donnant une sonorité très riches, accompagnée de voix souvent très posées aux textes mélancoliques et aux phrasés abstraits pour donner un style très "planant".
Si l'on n'avait à retenir que quelques artistes dans un monde aussi grand que le trip-hop (qui a engendré l'acid-jazz, l'electro-dub et la french-touch, une vraie fourmillière...), faisons la part belle aux essences de ce mouvement.
Portishead, tout d'abord , de Brisol eux aussi, qui en 1994, ont tapé un grand coup de bambou derrière nos têtes, en sortant Dummy et son Glory Box, qui restera pour moi une des chansons les plus inquiétantes et intriguantes que j'ai jamais écouté avec ces petits grésillements de vieux vinyles, cette ambiance de musique de film et cette voix cassée, presque déchirée, déchirante, en tout cas. Cette alchimie, cette ambiance si particulière est vraiment propre au trip-hop. On rêve, on plane, on fleurte avec le psychédélique, tout en gardant les pieds sur terre.
Morcheeba a également sa place dans ce coup de coeur bien "trippant", avec sa musique oscillant entre la pop et l'expérimental (Mor pour "middle of the road", et Skye Edwards et les frères Godefrey ne savant pas trop laquelle prendre...). Originaires, eux aussi, de la Perfide albion, mais Dover cette fois-ci (Douvres pour les intimes), Morcheeba est apparu avec Who Can You Trust en 1996 et deux en plus tard, avec Big Calm et le mystérieux Blindfold.
Avec ces deux groupes et la bande à Tricky, les anglais avaient leur alternative à la brit-pop, qui commençait un peu à s'éssoufler. J'avais 12 ans à cette époque, et je n'étais sûrement pas assez armé pour affronter cet univers trépidant (surement trop occupé à écouter les Rage).
Même plus tard d'ailleurs, je n'avais toujours pas de quoi me défendre, je n'ai donc pas pu résister à cette massive attaque...
La musique c'est un peu comme les poubelles en Allemagne (quoi, ô lecteur fidèle, tu es perdu ?), on ne sait plus trop qui va avec quoi. Que faire d'une musique influencée par le hip-hop, mélant jazz, soul rock et autre blues avec un soupçon d'électro ? A part de la carctériser à l'aide de ces sempiternels adjectifs qui n'aident pas vraiment à savoir de quoi il est question, notamment les "c'est atypique", et autre, "dis donc, c'est très éclectique comme musique" ? Et bien justement, c'est exactement de ça dont il s'agit, le trip-hop englobe toutes les musiques éclectiques qui n'apppartiennent à aucune autre catégorie. Reconstitons les fait pour en savoir un peu plus.
En 1990, un petit groupe de Bristol, nommé Massive Attack, sort un album intitulé Blue Lines qui va étonner la critique par son côté sombre/mélancolique et son univers musical s'apparentant à un véritable melting pot sonore.
Parallèlement, en 1991, DJ Shadow, qui officie entre autres dans le groupe Public Enemy, profitera de la création de la maison de disque Solesides avec d'autres amis rappeurs, pour sortir quelques titres et notamment In/Flux où des samples totalement différents flirtent les uns avec les autres, dans un style totalement expérimental. L'abstract hip-hop était né.
Les critiques se passent le mot, et c'est un journaliste anglais du magazine Muzzik qui utilisera pour la première fois le terme, en contractant le mot absrtact jusqu'à n'obtenir que la simple lettre "t" pour écrire : "this is trip-hop". Et c'est ainsi que l'on trouva un nom à la musique de Massive Attack et tous ses rejetons du nord de l'Angleterre.
Musicalement parlant, on est vraiment dans la définition du mot argotique, "tripper" : cette musique mélangeant plusieurs pistes superposées, donnant une sonorité très riches, accompagnée de voix souvent très posées aux textes mélancoliques et aux phrasés abstraits pour donner un style très "planant".
Si l'on n'avait à retenir que quelques artistes dans un monde aussi grand que le trip-hop (qui a engendré l'acid-jazz, l'electro-dub et la french-touch, une vraie fourmillière...), faisons la part belle aux essences de ce mouvement.
Portishead, tout d'abord , de Brisol eux aussi, qui en 1994, ont tapé un grand coup de bambou derrière nos têtes, en sortant Dummy et son Glory Box, qui restera pour moi une des chansons les plus inquiétantes et intriguantes que j'ai jamais écouté avec ces petits grésillements de vieux vinyles, cette ambiance de musique de film et cette voix cassée, presque déchirée, déchirante, en tout cas. Cette alchimie, cette ambiance si particulière est vraiment propre au trip-hop. On rêve, on plane, on fleurte avec le psychédélique, tout en gardant les pieds sur terre.
Morcheeba a également sa place dans ce coup de coeur bien "trippant", avec sa musique oscillant entre la pop et l'expérimental (Mor pour "middle of the road", et Skye Edwards et les frères Godefrey ne savant pas trop laquelle prendre...). Originaires, eux aussi, de la Perfide albion, mais Dover cette fois-ci (Douvres pour les intimes), Morcheeba est apparu avec Who Can You Trust en 1996 et deux en plus tard, avec Big Calm et le mystérieux Blindfold.
Avec ces deux groupes et la bande à Tricky, les anglais avaient leur alternative à la brit-pop, qui commençait un peu à s'éssoufler. J'avais 12 ans à cette époque, et je n'étais sûrement pas assez armé pour affronter cet univers trépidant (surement trop occupé à écouter les Rage).
Même plus tard d'ailleurs, je n'avais toujours pas de quoi me défendre, je n'ai donc pas pu résister à cette massive attaque...